Il pratiquait l’hypnose sur ses élèves, 3 ont trouvé la mort
George Kenney, principal d’un lycée en Floride, pratiquait une « hypnose thérapeutique » sur ses élèves. En 2011, trois d’entre eux sont décédés : leurs familles viennent juste d’être dédommagées.
L’hypnose pour soulager
George Kenney était principal du lycée de North Port, en Floride. Pour aider ses élèves, et collègues, à gérer leur stress, il leur proposait des séances d’hypnose.
L’affaire a duré 5 ans, de 2006 à 2011, années pendant lesquelles il a hypnotisé environ 70 personnes, plus d’une trentaine de fois pour certains. Parmi ses « patients », quelques uns avaient besoin d’aide pour rester concentrés, d’autres souhaitaient améliorer leurs notes ou leurs performances artistiques (sans résultats probants).
George Kenney avait même appris à ses élèves à pratiquer l’auto-hypnose, le tout sans avoir le moindre permis de pratiquer, ni demandé l’autorisation préalable aux parents des mineurs.
Conséquences dramatiques
Déjà mis en garde par ses supérieurs, George Kenney n’avait pas renoncé à sa pratique, jusqu’à ce que trois de ses étudiants en deviennent victimes. En avril 2011, Wesley McKinley, 16 ans, s’est suicidé juste après une séance d’hypnose ; ses amis ont ajouté qu’il ne se souvenait plus de son nom, ne reconnaissait pas son entourage, et avait posté des messages de détresse sur les réseaux sociaux.
En 2011 également, Brittany Palumbo, 17 ans, s’est suicidée après avoir fait « traiter » son anxiété par l’hypnose et Marcus Freeman, 18 ans, est décédé dans un accident de voiture après s’être auto-hypnotisé.
Un jugement tardif et incomplet
George Kinney a été inculpé en 2012 pour deux délits, dont la pratique illégale de l’hypnose. Il n’a cependant pas été accusé des morts des lycéens, le lien effectif entre l’hypnose et les décès étant difficile à prouver. Ce n’est qu’en 2013 qu’il a officiellement démissionné, sans jamais avoir éprouvé le moindre remords pour ses actes.
Pour les trois familles des victimes, l’injustice est d’autant plus grande que son statut de principal lui accorde une certaine immunité. Elles n’ont pu que porter plainte contre le département de l’éducation qui vient de leur verser 600 000$ après 4 ans de lutte judiciaire.