Mort un 15 juin – Raymond Devos
Par sa truculence et son art du bon mot, Raymond Devos reste un des plus grands humoristes français. Décédé le 15 juin 2006, il laisse derrière lui un grand nombre de sketches absurdes et décalés.
Un parcours influencé par la guerre
Raymond Devos est né le 9 novembre 1922 à Mouscron en Belgique, de parents français. Sa famille s’installe deux ans plus tard à Tourcoing, où il effectuera toute sa scolarité. Ses études s’interrompent à ses 13 ans, quand ses parents rencontrent de graves problèmes financiers.
Issu d’une famille pratiquant la musique, il parfait sa pratique de la guitare, du piano, de la clarinette, etc. En déménageant plus tard à Paris, il découvre les spectacles forains et effectue de nombreux petits boulots. En 1943, il est réquisitionné pour le STO et envoyé en Allemagne. C’est là qu’il va se rendre compte de son talent pour le mime et la comédie, lorsqu’il tente de remonter le moral de ses camarades d’infortune aux nombreuses nationalités.
50 ans sur les planches
À la fin de la guerre, il entre à l’école Étienne Decroux, où il a l’occasion de côtoyer le mime Marceau. Il suit ensuite des cours de théâtre et va se produire sur scène.
Son talent pour l’absurde, il le développe plus tard, mais cela va influencer toute sa carrière théâtrale. Il ne tarde d’ailleurs pas à apparaître seul sur scène, accompagné par un pianiste. Mime, acrobate, magicien, … : il mêle le mot au geste pour la plus grande joie de son public. Son talent lui vaudra de remporter des Molières, et le Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française.
Homme aux multiples talents, il écrira aussi trois romans, et apparaîtra dans plusieurs films. Celui qui aurait aimé mourir « par distraction » est décédé d’une attaque à son domicile le 15 juin 2006. Il est inhumé au cimetière de Saint-Rémy-lès-Chevreuses, aux côtés de son épouse Simone.
Raymond Devos sur scène : Parler pour ne rien dire