Japon : accusée d’avoir tué sa fille, elle est acquittée 20 ans après
Keiko Aoki a été condamnée à une peine de réclusion à vie en 1995 pour le meurtre de sa fille, décédée dans un incendie. 20 ans plus tard, elle a été acquittée.
Condamnée à une peine de réclusion à vie
L’histoire commence en 1995. Lors d’un incendie, une jeune japonaise meurt encerclée par les flammes alors qu’elle n’a que 11 ans. Sa mère, Keiko Aoki, est accusée de meurtre. Le juge l’a condamne elle et son compagnon de l’époque, Tatsuhiro Boku, à une peine de réclusion à vie alors que les deux accusés ont toujours clamé leur innocence.
Ils sont soupçonnés d’avoir déversé de l’essence dans le garage de leur maison avant d’y mettre feu afin de gagner de l’argent grâce à leur assurance-vie. Ils sont immédiatement envoyés derrière les barreaux.
Acquittée 20 ans après
En 2015, Keiko Aoki et Tatsuhiro Boku sont libérés car le juge considère, 20 ans après, que les preuves de leur culpabilité n’étaient pas assez parlantes. Mercredi, la mère de la victime a finalement été acquittée, son compagnon de l’époque également.
Le juge s’est exprimé sur cette enquête. «Il est possible que tous deux aient été forcés à de faux aveux par peur et parce qu’ils avaient été soumis à une pression psychologique excessive de la part des enquêteurs ». Le couple a quand même passé 20 ans derrière les barreaux avant d’être innocenté …
Ce genre d’erreur est déjà arrivé au Japon. En effet, depuis 1975, c’est la dixième fois qu’une personne est acquittée après avoir été condamnée à la peine capitale ou à la réclusion à perpétuité.
Keiko Aoki et Tatsuhiro Boku ont eu « la chance » de ne rester en prison que 20 ans. D’autres, comme l’ancien boxeur Iwao Hakamada condamné à la pendaison pour meurtre, ont vécu près de 50 ans dans leur cellule avant d’être libérés suite à une erreur de la justice…