L’éleveur de flamants roses en plastique est mort
C’est un jour sombre pour la décoration de jardin de mauvais goût. Don Featherstone, le créateur des flamants roses en plastique, est décédé lundi 22 juin, à l’âge de 79 ans. Il était atteint de la démence à corps de Lewi, une maladie partageant des caractéristiques avec la maladie de Parkinson et celle d’Alzheimer.
L’envol des flamants roses
Si la nature avait créé l’oiseau, Don Featherstone l’a recréé en 1957, en plastique et aux couleurs acidulées. Moins moches que leur éternel rival, le nain de jardin, et moins enclin à la polémique de voisinage que le jockey (noir) de jardin, les flamants roses se sont retrouvé dans des millions de jardins, ils apparaissent à l’écran, dans les films, dans des conventions et même dans certaines chansons.
Cependant, Don Featherstone, artiste sculpteur et peintre tout à fait honorable, ne s’attendait pas à créer une des emblèmes du kitsch de la deuxième moitié du 20ème siècle après la vente de son premier oiseau, avant l’arrivée de ses congénères sur le marché. Jeune diplômé de l’école du Worcester Art Museum, il ne faisait alors que suivre les conseils sarcastiques de la profession : Utilisez le plastique !
Donald Featherstone, creator of the plastic #pinkflamingo, dies at 79 http://t.co/83h84vOs0C pic.twitter.com/SirksyMahE
— The Boston Globe (@BostonGlobe) 23 Juin 2015
La première création de l’animalier des jardins était en fait un canard en trois dimensions mais les flamants roses ont vite éjecté le canard d’un coup de patte à leur création, basés directement depuis des photos de National Geographic. Il en dessine deux modèles vendus par paire, l’un bien droit, fier, l’autre la tête penchée, comme s’il cherchait à pêcher dans la pelouse.
« Un terrain vide est comme une table à café vide. Vous devez mettre quelque chose dessus, » philosophait-il en 2008.