Corée du Nord : les funérailles sont interdites
C’est en prévision du prochain Congrès du Parti Communiste que Kim Jong-In, dirigeant de la Corée du Nord, a pris des mesures radicales, dont l’interdiction des funérailles.
Réunion du Parti Communiste de la Corée du Nord
Cela faisait 36 ans que ça n’était pas arrivé. Le 6 mai prochain débutera le 7ème congrès du Parti Communiste nord-coréen dans la capitale, Pyongyang. Le but de cette réunion n’a pas été communiqué. Plusieurs hypothèses s’annoncent : élaborer un changement de ligne politique ? Renforcer et réaffirmer le pouvoir de Kim Jong-In, l’actuel dirigeant du pays, héritier de la dictature dynastique instaurée par son grand-père en 1972 ? Ou tout simplement vanter la grandeur et les progrès du pays, notamment dans le domaine nucléaire ? Cette dernière hypothèse, très probable, serait vue comme une provocation par la communauté internationale qui a fermement condamné l’essai nucléaire coréen du 6 janvier.
Éviter tous débordements
Dans l’approche de l’événement, Kim Jong-In a pris des mesures radicales par « mesures de sécurité »… Jusqu’au 6 mai tous rassemblements sont donc interdits, mariages et funérailles compris. Toutes les allées et venues dans la capitale sont fortement limitées et la frontière avec la Chine est particulièrement surveillée. Les agents de sécurité veillent 24h/24h au respect des règles imposées, jusqu’à se cacher dans les buissons ou les égouts.
Ces restrictions s’ajoutent à la « campagne des 70 jours » visant à augmenter la productivité et préparer l’événement. Pour embellir leur ville et leur pays, les ouvriers se doivent d’effectuer des heures supplémentaires par loyauté pour leur dirigeant. De quoi faire peur.