Le peuple des Torajas a d’étonnantes traditions. L’une d’elle est de vivre un certain temps avec les morts après leur décès.
Une tradition mortelle
Pour les Torajas, une ethnie de Sulawesi en Indonésie, un mort dont les funérailles n’ont pas eu lieu n’est pas un mort mais un malade. Et qu’est ce qu’une personne qui souffre d’une maladie ? Un mort non enterré ou un vivant en mauvaise santé. Il y a donc de nombreux malades chez les Torajas !
Mais cherchons plus loin. Cette tradition a un réel sens. Les Torajas différencient la mort et la fin de la présence physique sur Terre. Dès lors, il n’est pas absurde de continuer à vivre avec les morts. Lorsqu’un membre du peuple décède, sa famille s’occupe du défunt pendant plusieurs jours, mois ou même années. Ils l’habillent, lui donnent à manger, prient avec lui, comme si… de rien n’était !
Pour conserver le corps, les habitants utilisent du méthanal, un composé organique qui permet de stopper la putréfaction. Ainsi, les cadavres se figent et ressemblent à des momies.
Lors des funérailles, la famille sacrifie des buffles et cochons en l’honneur du défunt. Cela lui permet d’accéder rapidement à l’au-delà, car selon la tradition, le buffle représente le passeur, le lien du monde terrestre au monde céleste. Ce don est également un signe d’amour et de reconnaissance de la famille envers l’être qui part.
Deux cérémonies funéraires
Il fait bon mourir dans une famille Toraja ! En effet, la tradition veut que certains morts n’ont pas une mais deux cérémonies funéraires. Quelques années après la mise au tombeau du défunt, la famille retourne ouvrir le cercueil et ressort le corps. C’est littéralement Le Retour des morts… morts ou Momie : la résurrection ! « C’est notre culture. C’est notre unicité » raconte l’un des indigènes Torajas dans un reportage du National Geographic.
À ce moment, la famille en profite pour nettoyer le corps de son ancêtre et changer ses vêtements. Après Qui a tué grand maman ? : Qui veut changer grand-maman ? On enverra une lettre à Michel pour lui demander s’il veut !
Crédit photos : National Geographic
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