Des restes Maoris rendus à la Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande a récemment accueilli des restes Maoris venant des Etats-Unis. Leurs descendants voient l’événement comme un « retour à la maison ».
5 ans de négociations pour récupérer les restes de Maoris
Il aura fallu 5 ans de négociations entre l’institution de recherche scientifique américain Smithsonian Institution et les Maoris pour que les restes de leurs ancêtres soient rendus à la Nouvelle-Zélande, leur pays d’origine. En effet, récemment, les restes d’environ 54 Maoris ainsi que 4 têtes momifiées de chefs datées du 19ème siècle, ont été rapportés dans leur pays d’origine.
Ces têtes tatouées, appelées Toi moko, sont dispersées aux quatre coins du globe et conservées en général dans des musées ou des collections privées. Depuis 1990, le gouvernement néozélandais se bat pour récupérer ces symboles de son histoire.
Pour Haami Piripi, un Maori qui a activement participé aux négociations, cet événement va permettre de renforcer les liens entre les différentes tribus du pays :
« Aujourd’hui, l’une des personnes qui a été renvoyée est l’un de mes propres ancêtres. C’est vraiment un événement joyeux. Ça pourrait être triste et mélancolique, mais au fond, c’est joyeux. Nos ancêtres ont été emportés dans des circonstances douteuses il y a des siècles, et ils sont finalement rentrés chez eux, après un très long voyage. »
Un accueil traditionnel
Pour l’occasion, les descendants des défunts ont organisé un accueil traditionnel au « Papa Museum » de Wellington où les restes de leurs ancêtres seront exposés. Le musée travaille pour la préservation de l’héritage et des différentes cultures du pays.
Ce rituel de bienvenue qui a inauguré l’arrivée des œuvres, s’appelle chez les Maoris le powhiri, dont voici un exemple :
Régulièrement, la Nouvelle-Zélande se voit retourner des momies Maoris. En 2014 par exemple, la France leur avait rendu 20 têtes conservées. L’année suivante, plusieurs musées européens ont fait la même chose. Si le pays a réussi à récupérer près de 400 restes, Haami Piripi estime qu’il y en aurait plus de 600 attendant d’être rapatriés. Les ancêtres identifiés sont rendus à leurs tribus et le musée cherche actuellement à trouver un emplacement pour permettre aux autres de reposer en paix.
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