En deux mois, une douzaine de bateaux fantômes en bois a fait son apparition sur les côtes du Japon. Des corps en décomposition ont été découverts à bord, mais leur identité reste encore un mystère.
Davy Jones au Japon ?
Depuis le mois d’octobre, on compte onze bateaux échoués sur les côtes japonaises et une vingtaine de corps en décomposition ont été découverts. Certains de ces corps étaient même à l’état de squelette, ce qui laisse penser que les navires erraient sur les eaux depuis un bon moment.
Une grande partie des embarcations montre des signes de dommages : elles ont peut-être été prises dans une tempête, mais l’absence d’appareils de navigation à bord ne permet pas de le savoir avec précision.
À l’heure actuelle, aucun corps n’a été identifié (la décapitation d’une partie des défunts n’aidant pas) et cette flotte « fantôme » alimente les spéculations.
Decrepit « ghost boats » carrying dead people on board keep washing up in Japan: https://t.co/rIJmdzT6xK pic.twitter.com/h1IjnqwlCa
— Slate (@Slate) 2 Décembre 2015
Pêcheurs ou réfugiés ?
La vétusté des bateaux (conception en bois, absence de système de navigation moderne) laisse penser aux autorités japonaises qu’il s’agirait de bateaux venant de Corée du Nord. La présence à bord de cordes, lignes et hameçons tend à confirmer cette hypothèse. La Corée du Nord a en effet relancé le développement de la pêche dans ses eaux pour pallier les mauvais récoltes de cette année et assurer un surplus alimentaire à sa population.
Cependant, le Japon et la Corée du Nord sont distants de près de 1000 km, ce qui reste énorme pour des bateaux de ce type. Une autre hypothèse suggère alors que les défunts seraient des réfugiés fuyant le régime coréen.
L’absence d’outils de navigation et de documents d’identification complique l’identification des corps, tout en soulignant le caractère clandestin de l’affaire. Il faut s’attendre à ce que le Japon ait à faire face à de nouvelles découvertes macabres : sa prospérité en fait en effet une terre de choix pour les réfugiés asiatiques.
Crédit photo : Kyodo/Reuters
