Martinique : premier décès lié au virus Zika
Commencée au Brésil, l’épidémie du virus Zika se développe dans de plus en plus de pays. Il arrive maintenant en Martinique où le premier décès est survenu.
Virus Zika en Martinique
La première victime du virus Zika date de 1947. Il s’agissait d’un primate Ougandais. La première épidémie touchant des humains date de 2007 en Micronésie mais à cette époque, le virus avait été jugé bénin car aucun symptôme ne s’était développé. Puis en 2012-2013, Zika avait atteint la Polynésie-française. Les médecins avaient remarqué une augmentation des cas de syndrômes de Guillain-Barré mais aucun lien avec Zika n’avait été fait.
Depuis quelques mois, le virus s’est installé au Brésil entraînant une forte augmentation des personnes atteintes du syndrôme de Guillain-Barré et de nouveau-nés porteurs de microcéphalie. Aujourd’hui les médecins font le lien entre ces trois maladies : le virus Zika peut entraîner ces deux maladies. 139 bébés sont morts au Brésil à cause de la microcéphalie et 641 sont maintenant porteurs de la maladie. Cependant, le virus peut aussi être bénin. Dans ce cas, la personne ne ressentira aucun symptôme.
Hier, le premier décès lié au virus Zika est survenu en Martinique. Le patient, âgé de 84 ans, porteur de la maladie de Guillain-Barré, était hospitalisé depuis une dizaine de jours.
Virus Zika bientôt en Europe ?
Depuis janvier, 60 pays ont été touchés par le virus Zika. Le principal concerné est le Brésil. Le ministère de la Santé s’est exprimé il y a quelques semaines sur le sujet : « Le premier relevé épidémiologique de recueil de données du virus Zika pointe 91 387 cas probables de la maladie dans tous les Etats régionaux du Brésil, (du 3 janvier) jusqu’au 2 avril. Le taux d’incidence (le risque de contracter la maladie) est de 44,7 cas sur 100 000 habitants ».
Mais l’épidémie pourrait se propager dans les semaines à venir à cause de transmissions locales. L’OMS parle de risque « faible à modéré » en Europe. 18 pays dont la France ont un risque dit « modéré ». Dans l’Hexagone, le moustique de l’espèce Aedes qui peut transmettre le virus est présent dans 30 départements, principalement au Sud.
Pour l’instant, aucun traitement ni vaccin n’existent. Selon l’OMS, 18 laboratoires ou agences nationales de recherche font actuellement des tests pour en trouver un. Cependant, les spécialistes ne pensent pas y parvenir avant trois ans. « ll est par conséquent possible que les vaccins arrivent trop tard pour l’épidémie en cours en Amérique latine. » annonce Marie-Paule Kieny, la sous-directrice générale de l’OMS.