Des blaireaux déterrent des corps dans des cimetières anglais
Marie Dulhoste
Publié le 13 septembre 2016, 15:25
Un cimetière médiéval du Leicestershire, au nord-ouest de Londres, subit les assauts de blaireaux… une espèce protégée par la loi.
Squelettes en morceaux dans le cimetière
Les blaireaux ont commencé à envahir un cimetière médiéval de la commune de Loughborough, en Angleterre. Les habitants les trouvaient plutôt mignons, jusqu’à ce que des morceaux de squelettes soient éparpillés un peu n’importe où.
En effet, les animaux ont creusé dans le sol, faisant remonter à la surface des restes humains. Des crânes ont ainsi émergé de terre, et des morceaux du squelette d’un enfant ont été retrouvés à 20m de l’entrée de la crèche municipale. Dans le cimetière, au sommet d’un tas de terre de près d’1 m de haut, quelques morceaux de fémurs un peu mâchés finissent de donner un aspect pittoresque à l’ensemble.
Heureusement pour les visiteurs se retrouvant nez à nez avec les restes exhumés, il y a bien longtemps que plus personne n’est enterré dans ce cimetière du XIIIe siècle : les os sont donc largement blanchis. Cependant, les lieux sont toujours utilisés pour la dispersion des cendres et les « trésors » exhumés par les blaireaux créent un peu le malaise parmi la communauté paroissienne.
La chasse au blaireau : extrêmement réglementée
Les habitants ne peuvent cependant pas faire grand-chose contre les indésirables : les blaireaux sont en effet une espèce protégée. La simple destruction de leur habitat peut entraîner 6 mois de prison, et il est totalement illégal de les tuer.
L’église se préoccupe de la protection de la faune, mais si cela avait été des rats, le problème aurait été réglé rapidement.
La seule solution est d’inciter les blaireaux à quitter les lieux, soit en aménageant les lieux de façon à les pousser à partir, soit en les piégeant pour les déplacer dans un nouvel habitat, plus approprié. Le bras de fer avec Natural England (agence gouvernementale chargée de l’environnement) dure depuis plusieurs mois. En attendant, les restes sont enterrés de nouveau, en prière, par les marguillers.
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