Décès de Alain de Greef, figure de Canal+
Alain de Greef, pionnier de la chaîne Canal+, est décédé à l’âge de 68 ans, des suites d’un cancer. Il avait réussi à insuffler « l’esprit Canal » à la chaîne en programmant diverses émissions à succès.
Canal à la de Greef
Alain de Greef commençait sa carrière médiatique chez Antenne 2, avant d’intégrer Canal+ en 1984 lors de sa création. Il était alors directeur de la production et pour passer directeur des programmes en 1986. C’est à lui, et à Pierre Lescure, que l’on doit, entre autres, les émissions Nulle part ailleurs, La Grande Famille, Groland, ou encore Les Guignols de l’info, chez qui il avait également sa propre marionnette, reconnaissable à sa manière de parler incompréhensible.
Il quitte cependant le groupe en 2001 avec son ami Pierre Lescure, sur décision de Vivendi, groupe propriétaire de la chaine, lors de son rachat par Jean-Marie Messier.
Les réactions ne se sont pas faites attendre sur Twitter. Laurence Gallot, directrice de la communication de Canal+, publiait sur son compte :
Si Canal a été +, c est beaucoup à Alain de Greef qu on le doit. Ce soir, il nous a fait un très mauvais programme @canalplus
— lgallot (@LaurenceGallot) 29 Juin 2015
L’acteur Omar Sy, révélé dans le Service après-vente des émissions, réagissait lui aussi :
C’est grâce a cet homme rare que tout a pu commencer pour moi ds ce métier … Que le grand Monsieur Alain De Greef repose en paix.
— Omar Sy (@OmarSy) 29 Juin 2015
Une vie au rythme de la maladie
L’année dernière, Alain de Greef apparaissait fatigué après une opération d’un cancer de la mâchoire et confiait vivre « au rythme [des] maladies diverses et variées. » L’ancien directeur des programmes souffrait aussi d’un cancer des poumons, après un pancréatite qui l’avait obligé à arrêter de boire en 1998.
À l’occasion des 30 ans de la chaîne cryptée, il manifestait également une certaine rancœur envers les dirigeants du groupe, les accusant de « surreprésenter des politicards de tous bords, avec leur propagande nauséabonde et les parasites habituels, les éditorialistes. »
— Les Guignols (@LesGuignols) 29 Juin 2015