Marée rouge au Chili : 500 tonnes de poissons meurent
Ce week-end, entre 500 et 600 tonnes de poissons sont venues s’échouer sur les rives du Sud du Chili. Un coupable ? La Marée rouge, le développement soudain de l’algue rouge.
Hécatombe de sardines
Pour la deuxième fois en quelques semaines, le Chili est victime d’une hécatombe de poissons. Entre 500 et 600 tonnes de sardines ont été retrouvées mortes sur la plage, près de Tolten dans le sud du Chili. Cette « Marée rouge » est survenue suite à un mois d’avril particulièrement chaud.
Ce phénomène climatique, baptisé « El Niño » a favorisé la multiplication des algues rouges dans la mer. « El Niño a engendré une hausse de la température de l’eau et des modifications des courants de l’océan et des vents qui génèrent toutes les conditions pour un développement incontrôlable de l’algue », explique Nicolas Bambach, directeur de recherches à l’Université catholique du Chili. Et cette algue rouge est toxique pour les poissons et les crustacés.
Pour les pêcheurs, cette explication est incorrecte. Ils accusent les producteurs de saumons chiliens, deuxièmes exportateurs derrière la Norvège, d’avoir déversé dans la mer des saumons contaminés par cette plante rouge.
Les conséquences de cette marée rouge
Pour les pêcheurs, ce phénomène est dramatique. Le quotidien Perú 21 raconte : « Des marchés sans poisson, des magasins vidés de tout produit de base, des pneus en feu sur les routes et des touristes piégés : voilà à quoi ressemble cette île qui flambe sous la colère des pêcheurs réclamant de l’aide pour surmonter cette marée rouge ». En effet, la toxicité de ces algues est nocive pour les poissons mais aussi pour l’homme. 20 personnes ont déjà été intoxiquées. Les pêcheurs voient donc leurs ventes s’écrouler. Ni les touristes, ni les autochtones ne veulent en effet prendre de risques avec leurs produits.
Suite à la catastrophe et aux manifestations, les autorités ont réagi. La région a été déclarée comme « zona de catástrofe » c’est-à-dire « zone sinistrée ». Les familles concernées ont reçu une aide de 100 milles pesos chilenos soit environ 130 euros. Un bonus qui est jugé insuffisant par les pêcheurs qui continuent à protester dans les rues du pays.