Le symbole devenu T-shirt : le business de la mort après les attentats

Pray For Paris, Je suis Charlie, etc. : les symboles des attentats survenus à Paris n’ont pas tardé à subir les dérives commerciales de profiteurs sans scrupules. Plus que jamais, la mort devient un business accessible au premier venu.

Appropriation des slogans

Propagé par les réseaux sociaux en signe de soutien envers la France, le slogan #PrayForParis n’a pas tardé à être décliné en produits variés aux couleurs bleu blanc rouge. T-shirts, badges, sacs ou encore bijoux, l’imagination n’a plus de limite lorsqu’il s’agit de faire du profit.

Les ventes s’accompagnent aussi souvent du logo de l’artiste Jean Jullien, attribué à tort à Bansky, alors que ce dernier avait spécifié ne pas souhaiter voir son dessin associé à des activités commerciales.

Peace for Paris

Une photo publiée par @jean_jullien le 13 Nov. 2015 à 15h05 PST

Sur eBay se vendent aussi allègrement des unes de journaux consacrées aux attentats, entre deux articles estampillés « Made In China ». On assiste au même phénomène qui avait suivi l’attentat de Charlie Hebdo, où les anciens numéros du magazine s’arrachaient à prix d’or sur les plateformes en ligne. À noter cependant qu’Amazon a rapidement mis en place une politique visant à lutter contre les dérives commerciales, et qu’à l’heure actuelle, aucun article n’affiche le slogan symbole des attentats du 13 novembre.

Une expression déjà utilisée à des fins commerciales

Le cas de Pray For Paris se complique avec l’existence d’une boutique en ligne du même nom créée en … 2012. En raison des événements survenus à Paris, l’équipe a choisi de suspendre ses ventes le 14 novembre, en signe de respect envers les victimes.

De même, elle a annoncé reverser 20% de ses profits de la semaine à la Croix-Rouge française. La marque a donc pris le parti de mettre à profit cette soudaine mise en lumière pour faire une bonne action et montrer son soutien aux victimes.

Cela ne les a pas empêchés de subir les foudres de quelques critiques mal informés, et de voir leurs réseaux sociaux noyés sous les messages de profiteurs souhaitant bénéficier de leur célébrité nouvelle.

Crédit photo : Jean Jullien