Il est monté sur son premier bateau à 3 ans et n’en est jamais redescendu. Sa passion pour la navigation, Éric Tabarly en a fait son métier, mais cela lui a aussi coûté la vie.
D’Annie à Pen Duick
Éric Tabarly est né à Nantes le 24 juillet 1931. Il développe son pied marin à bord de l’Annie, le bateau familial. Lorsqu’il atteint ses 7 ans, son père achète un voilier vieux de 40 ans et le baptiste Pen Duick, ce qui, en breton, signifie « mésange noire » (ou littéralement : petite tête noire). Des Pen Duick, au total, il y en aura 6, chacun bénéficiant d’améliorations apportées par le navigateur au cours de sa carrière.
Il intègre la marine en 1952 puis commence à participer à des courses de voiles dès 1960. En 1964, alors qu’on le pensait perdu, il est le premier Français à remporter l’Ostar (course transatlantique en solitaire), mettant fin à la domination anglaise. Cette victoire lui vaut la reconnaissance de ce sport par le public français et par la nation, puisque Charles de Gaulle lui attribue la Légion d’honneur. Par la suite, il va remporter plus de 15 titres, avec Pen Duick III pour la majeure partie d’entre eux, et établir de nouveaux records.
Pionnier du catamaran
Éric Tabarly n’a pas été qu’un coureur des mers. Il a aussi largement contribué au développement du multicoque et à son amélioration. Ce fut aussi le premier à tester ses inventions, souvent couronnées de victoires.
Son savoir, il l’a transmis à ses équipages, qui pour certains se sont plus tard illustrés dans le monde de la voile. Il a aussi partagé son expérience à travers une quinzaine de livres qui ont rencontré un certain succès public.
Éric Tabarly est mort le 13 juin 1998 au cours d’une sortie en mer d’Irlande. Projeté hors du voilier lors d’une manoeuvre qui a mal tourné, son corps fut retrouvé plus d’un mois plus tard.
Crédit photo : Larousse.fr
Ceci pourrait vous intéresser
