Un ado meurt de la peste aux USA
L’histoire est rapportée par le Coloradoan : un étudiant américain de 16 ans est décédé d’une forme rare de la peste. C’est le premier cas recensé dans l’État du Colorado depuis 1999.
Une grippe qui n’en était pas une
Taylor Gaes est décédé le 8 juin d’une peste septicémique. Il présentait tous les symptômes de la grippe (fièvre et douleurs musculaires) jusqu’à ce qu’il se mette à cracher du sang. Transporté en urgence à l’hôpital par sa mère, il est décédé en chemin.
Les autorités de santé de l’État ont recommandé aux personnes ayant pu être en contact avec Taylor pendant la période d’incubation de la maladie d’être particulèrement vigilantes. La peste septicémique est en effet une forme très rare mais plus dangereuse de la peste : les bactéries porteuses arrivent directement dans le sang, ce qui rend la maladie plus rapide, et surtout ne fait pas apparaître les bubons si caractéristiques de l’infection. Il existe aussi la peste pulmonaire, au taux de mortalité extrêmement élevé. Elle peut en effet entraîner des oedèmes pulmonaires à l’issue souvent fatale pour le malade.
La peste au XXIe siècle
Extrêmement présente au Moyen-Âge, la peste n’a pas totalement disparu : elle s’est simplement fait plus discrète, pour se concentrer dans quelques régions du monde. Le dernier cas de peste recensé dans le Colorado remontait à 1999, mais les États-Unis enregistrent moins de dix cas de peste par an sur leur territoire.
En France, le dernier cas date de 1945, la peste était alors apparue en Corse. Elle fait partie des maladies infectieuses à déclaration obligatoire auprès des agences régionales de santé, ce qui implique notamment une prise en charge particulière après un décès.
La peste se contracte aujourd’hui essentiellement au contact d’animaux porteurs morts : c’est pour cela que la maladie est majoritairement présente en raison rurale. Il existe des vaccins, qui sont essentiellement accordés aux personnes travaillant avec des animaux dans des régions où la peste est présente. Des traitements sont également disponibles, mais doivent être administrés très rapidement. Le taux de mortalité face à la maladie est aujourd’hui de 10 %.