Goûter à la mort pour prévenir des suicides
C’est un cours un peu spécial qui est dispensé dans une école en Corée du Sud. Pour prévenir une crise de suicides, des élèves « à risques » sont invités à reprendre goût à la vie … en expérimentant la mort.
Apprendre à mourir pour réapprendre à vivre…
Enfin, c’est l’idée à la base… La Corée du Sud est en effet un des pays au taux de suicide le plus élevé au monde. L’hyper-compétitivité entre les étudiants, la pression de la réussite et, pour les plus âgés, les difficultés financières conduisent en moyenne 40 personnes par jour à choisir le suicide.
Pour lutter contre contre ce phénomène, des écoles d’ « expérience de la mort » ont été créées par des enseignants, dans le but d’aider leurs élèves suicidaires à apprécier la vie. Le cours consiste donc à expérimenter la réalité de la mort, en vivant de fausses funérailles.
Claustrophobes s’abstenir
L’organisateur commence son cours par un discours encourageant les élèves à accepter les difficultés de la vie. Puis il les invite à écrire leur testament et à laisser des mots d’adieu à leur famille. Par cette démarche, les encadrants espèrent faire prendre conscience aux lycéens des conséquences du suicide et de l’impact de ce geste pour les proches.
Ensuite, un « ange de la mort » apparaît pour fermer chaque personne dans un cercueil personnalisé. Les élèves restent ensuite enfermés dans le noir pendant au moins dix minutes pour contempler l’obscurité du néant de la mort éternelle.
Face à ceux qui ressortent en pleurs (on les comprend), les organisateurs font valoir la beauté de la vie et la nécessité de se battre. Pour les autres, c’est un sentiment de liberté qui les envahit une fois libérés.
Visiblement, l’expérience a donc l’air plutôt prometteuse. À voir tout de même si elle n’engendre pas à la place une future génération de névrosés thanathophobes.