Première Guerre Mondiale : les citoyens engagés
100 ans après la Première Guerre Mondiale, les citoyens sont toujours attachés à la mémoire des soldats de 14-18.
Les citoyens pour un nouveau 11 novembre
Non, le 11 novembre 2018, Paris ne signera pas un nouvel armistice. Mais la ville inaugurera son premier monument aux morts recensant toutes les victimes parisiennes de la Première Guerre Mondiale.
Et pour financer le projet, qui coûtera 700 000 euros, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a lancé une plateforme de crowdfunding. Il s’agit d’une plateforme participative où chaque citoyen peut faire un don jusqu’au 31 décembre 2016. L’idée est d’engager les Parisiens à se sentir concernés par l’Histoire de leur ville et de la France. Un vrai pari !
Pourquoi un tel projet ?
» Si Paris compte de très nombreux lieux de souvenir de la « grande Guerre », sous forme de plaques, de stèles, ou de sculptures au sein des mairies d’arrondissement, établissements scolaires, entreprises et édifices religieux, aucun d’eux, jusqu’à présent, ne rassemblait l’intégralité des noms des victimes parisiennes. » explique la maire dans le dossier de presse du projet.
100 ans après l’armistice, les 93.000 noms des victimes parisiennes pourront être honorées. Un « monument aux morts virtuels » qui liste les soldats est déjà en ligne.
(Pour plus d’informations ou pour participer au projet : http://www.paris.fr/services-et-infos-pratiques/culture-et-patrimoine/histoire-et-patrimoine/memorial-14-18-3391)
Les citoyens Bolbécais en guerre
A Bolbec, près du Havre et de ses amoureux, les citoyens ont débarqué dans un cimetière civil. Depuis deux ans, ils se battent pour empêcher l’exhumation des tombes de 95 Poilus de 14-18.
Deux camps : d’un côté, la marie qui veut récupérer les concessions de ces soldats et de l’autre, les citoyens, envahis par un devoir de mémoire envers ces héros. La municipalité, encore indécise, tranchera.
Emmanuel Dubosc, l’un des citoyens à l’initiative du projet est franc: « C’est sans doute un peu dérisoire par rapport à leur sacrifice suprême, mais à une époque où l’émotion est hyper médiatisée et nous même avons du mal à la cerner au-delà de notre rue, nous pouvons bien consacrer un minimum de temps à notre Mémoire. Nous pouvons au moins nettoyer et entretenir la dernière chose qui leur reste sur terre, à ces Poilus : leur sépulture ».