Le squelette de corail de Gregory Halili
L’artiste Gregory Halili apprécie de mêler la nature et l’art funéraire. Il avait déjà peint des crânes dans des coquilles d’huître et récidive cette année avec un squelette en corail.
Un message engagé
C’est à partir de morceaux de corail de mer blanchis que Gregory Halili a patiemment recréé un squelette humain à taille réelle. Ses précédents travaux l’avaient déjà habitué à travaillé sur l’anatomie humaine à partir d’éléments marins.
Son travail lui aura pris deux ans : vivant au New Jersey (USA) mais venant des Philippines, Gregory Halili s’est rendu sur les plages de son origine pour récolter tous les éléments nécessaires :
L’artiste n’a pas seulement réalisé son oeuvre pour le plaisir de la création artistique. Il tient aussi à démontrer la fragilité des récifs coralliens et l’impact que leur destruction pourrait avoir sur l’homme.
Coraux en danger de mort
Les coraux blanchis sont un symbole de la dégradation des barrières de corail. Ces organismes doivent leur couleur aux nutriments présents dans les algues qui les entourent. Avec la hausse de la température des eaux, ces algues disparaissent ce qui peut provoquer à long terme la mort des coraux.
Le phénomène est réversible, mais un grand nombre de récifs sont impactés à travers le monde. Leur mort aurait des conséquences tragiques sur la flore et la faune maritimes. Un grand nombre d’espèces vivent en effet en symbiose avec les coraux, qui leur procurent nourriture et abri.
L’impact sur l’homme pourrait aussi avoir des conséquences désastreuses : économiques (plus de poissons à pêcher), touristiques (des millions de plongeurs fréquentent chaque année les récifs) et environnementales (les barrières protègent les côtes de l’érosion). Par ailleurs, un corail malade peut provoquer l’intoxication de poissons qui, consommés par l’homme, peuvent entraîner des maladies.
Via son squelette, Gregory Halili espère ainsi rappeler la nécessité de s’engager pour la protection de ces récifs exceptionnels.