Russie : une épidémie à l’anthrax tue 1500 rennes et un enfant
Une épidémie à l’anthrax, un gaz à effet de serre, a causé la mort de 1500 rennes et un enfant. 72 personnes ont également été hospitalisées.
L’origine de l’épidémie
L’anthrax est une infection qui peut toucher aussi bien les animaux que les hommes. A Yamalo-Nenets, une petite région de Sibérie à 2 000 km de Moscou, les deux sont touchés.
Le réchauffement climatique a fait fondre les sols gelés du Grand Nord, ce qui a fait réapparaître un cadavre de renne infecté par cette maladie. 1 500 rennes sont alors décédés cette dernière semaine. Un enfant a également succombé à la maladie.
« Après 75 ans, l’infection est revenue et a pris la vie d’un enfant« , a déploré le gouverneur de la région.
Depuis, l’état d’urgence a été déclaré par le gouverneur de la région. 63 personnes ont été placées en quarantaine et des dizaines de militaires sont arrivés sur place pour décontaminer la région en retirant toutes les carcasses des animaux victimes de l’épidémie.
Première contamination mortelle depuis 1941
L’anthrax n’avait pas tué en Sibérie depuis 1941. Les carcasses étaient toujours ensevelies sous du permafrost, c’est-à-dire sous une épaisse couche de glace. Mais cet été, particulièrement chaud puisque les températures habituellement proches des 17°C ont dépassé les 35°C, la glace a fondu, laissant alors réapparaître les animaux morts et contaminés.
La bactérie (Bacillius anthracis) est considérée comme une arme bactériologique. Elle est extrêmement dangereuse pour les hommes et les animaux.
Des bulles de gaz sous terre
Le permafrost contient une très forte quantité de gaz, du méthane, environ 200 fois supérieure à la normale, et du dioxyde de carbone. Lorsque cette couche de terre gelée fond, elle libère tous ces gaz qui se propagent alors dans la nature et tuent des hommes et des animaux…