Les médecins lui disent d’arrêter de « googliser » ses symptômes, elle meurt d’un cancer

Une adolescente britannique est décédée d’un cancer après avoir écrit une série de messages désespérés à ses médecins. Elle les suppliait de prendre en considération son état de santé qui se détériorait sérieusement, des mois avant sa mort. Le personnel médical l’a ignorée et lui a demandé de croire leur jugement.

Déjà opérée pour son cancer

Bronte Dyone avait déjà été admise à l’hôpital en 2011 alors qu’on lui suspectait une appendicite. On lui découvre cependant une rare forme de cancer du foie. Elle subit alors une opération pour retirer le cancer, après laquelle les médecins lui assurent que la maladie ne reviendra pas.

« Arrêtez de googliser »

Après quelques recherches sur Internet, Bronte découvre que cette forme de cancer refaisait souvent surface, ce qui a augmenté l’attention de sa famille sur son état de santé. Cependant, lorsqu’ils essayèrent d’en parler aux médecins, ces derniers ont nié et leur ont dit d’arrêter d’utiliser Google. Ils ont même mis sa perte de poids alarmante sur le dos de sa « famille maigre. »

« Nous avons trouvé un site de l’association contre le cancer fibrolamellaire […] et il comportait un forum international, » expliquait la mère de l’adolescente. « Mais ces informations ont été ignorées par les docteurs. J’ai dit au clinicien que je savais ce qui arrivait à ma fille et qu’il fallait que quelque chose soit fait, mais on m’a juste répondu ‘arrêtez de googliser’ (stop Googling ; arrêtez de faire des recherches sur Google). »

Bronte a supplié les médecins de la prendre au sérieux, pendant 16 mois. Mais le temps qu’elle soit reçue en examen, le cancer était passé à un stade tellement avancé qu’elle est morte dans les 10 jours qui ont suivi, à l’âge de 19 ans.

2 ans plus tard

Bien que Bronte soit décédée en 2013, sa famille vient de publier des extraits de son journal intime et de ses tweets qui montrent la peur de l’adolescente face à la maladie et comment ses inquiétudes ont été ignorées.

« Je suis tellement énervée, le docteur était si froid et a juste haussé les épaules. Il m’a répondu de manière sarcastique genre « vous pouvez dormir ici si vous voulez mais ils ne feront rien. Je n’avais plus qu’à attendre pour un autre rendez-vous à l’hôpital, » a-t-elle écrit dans un de ses extraits.

« Ses craintes que ses symptômes survenus les mois précédant sa mort ne soient liés au cancer ont été justifiées. Les messages de Bronte sont tous ses propres mots et je pense que cela aura plus d’impact pour que les gens comprennent ce par quoi elle est passée. Je veux voir des changements et des actes maintenant, » explique la mère de Bronte.

Depuis, le Nottingham University Hospitals NHS Trust a présenté ses excuses et reconnu qu’ils n’ont pas « écouté avec suffisamment d’attention. »

Source et photo