Assises du funéraire : les Français et le deuil
Lundi 3 octobre se sont tenues les premières Assises du funéraire en France. Cette initiative visait à s’interroger sur la place du deuil dans la société et s’accompagnait d’une étude inédite du Credoc sur le sujet, au constat édifiant.
1ères Assises du funéraire
À l’initiative de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF), les Assises se sont tenues au Palais du Luxembourg le lundi 3 octobre. La CSNAF regroupe des acteurs du funéraire rassemblés autour de la question commune de la pratique du deuil et des obsèques en France.
Le but du colloque était de s’interroger sur la place du deuil dans la société, qui concerne aujourd’hui 600 000 personnes par an en France, et sur ses répercussions sur l’individu. Les acteurs du secteur funéraire sont au premier range quand il s’agit d’accompagner les endeuillés, mais le deuil se poursuit bien après les funérailles.
Le sociologue Tanguy Châtel, le philosophe Damien Le Guay et le médecin et ancienneministre des Personnes âgées et de l’Autonomie Michèle Delaunay ont notamment fait partie des intervenants lors de cet événement.
Une enquête d’envergure sur le deuil
Les Assises du funéraire ont notamment permis de mettre en lumière une étude menée par le Credoc, à l’initiative de la CSNAF, sur près de 3 000 personnes. L’enquête révèle que plus d’un tiers des personnes interrogées se sentent encore en deuil cinq ans après le décès qui les a marquées.
Pour beaucoup, l’accompagnement par les acteurs des secteurs hospitalier et funéraire, avant le décès et au cours des obsèques, a grandement contribué à apaiser le processus de deuil. En revanche, la prise en compte de l’impact du deuil sur la vie professionnelle souffre encore d’un manque de prise en compte par la société.
Ces Assises ont permis de mettre en évidence les écarts entre la façon dont la société considère les personnes en deuil et les besoins ressentis par ces dernières.
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