Thaïlande : un an de deuil après la mort du roi Bhumibol
Le roi Bhumibol Adulyadej est mort jeudi 13 octobre à Bangkok après 70 ans de règne. Une période de deuil d’un an a été instaurée pour rendre hommage à un pilier de la politique thaïlandaise.
Tout un pays en de noir et blanc pour Bhumibol
Depuis jeudi, des milliers de personnes se massent devant l’hôpital Siriraj à Bangkok, où le roi Bhumibol est décédé à 88 ans. Habillés de noir ou de blanc, arborant un portrait de leur souverain, les Thaïlandais expriment leur douleur devant la perte de celui qui régnait depuis 70 ans.
Le gouvernement a établi une période de deuil officiel d’un an. Pendant un mois, les drapeaux seront en berne dans les édifices publics et toutes les chaînes de télévision passeront en noir et blanc, pour diffuser des émissions à la gloire de Bhumibol.
Durant cette période, les « événements festifs » sont aussi prohibés : les concerts, manifestations sportives et festivals ont été soit annulé, soit repoussés. En revanche, l’activité touristique ne sera pas impactée, en raison de l’apport économique qu’elle représente pour la Thaïlande.
Un deuil sous couvert d’inquiétude
Les Thaïlandais sont d’autant plus émus par le décès de Bhumibol que son héritier, le prince Maha Vajiralongkorn (64 ans) peine à unir son peuple. Ayant majoritairement vécu en Allemagne, et s’étant majoritairement fait connaître pour ses frasques, il suscite le débat auprès des instances politiques. Cependant, en raison d’une loi de lèse-majesté très dure, rares sont ceux à exprimer en public leurs doutes.
Le prince, qui a demandé un délai avant d’hériter du trône « afin de porter son deuil », apparaîtra en public pour mener la toilette funéraire de Bhumibol, premier rituel bouddhiste après un décès. Cette cérémonie aura lieu au temple du Bouddha d’émeraude, dans le Grand Palais, où le souverain sera transporté dans l’après-midi. Des milliers de personnes sont attendues pour accompagner le cortège.