Travail : Karoshi au Japon, Burn-out en France
Au Japon, de plus en plus de travailleurs meurent à cause d’un excès de travail.
Dans ce pays où la limitation d’heures de travail n’existe pas, il faut être prêt à bosser le week-end, le soir, les jours fériés et même la nuit ! Les entreprises en profitent ! Cela explique la forte augmentation de « Karoshi » au Japon.
Non, le Karoshi n’est pas un nouveau sport de combat, même s’il frappe fort. C’est le mot japonais signifiant que la personne est décédée à cause de son travail, soit d’une maladie cardiovasculaire due à un excès de travail, soit d’un suicide suite à un stress important. Ce phénomène est reconnu comme maladie professionnelle depuis les années 1970.
Un travail non – régulier
Selon le ministère du Travail, entre mars 2014 et mars 2015, 1456 personnes ont demandé des compensations à l’Etat suite à un Karoshi ; un taux jamais atteint. Selon le conseil national de victimes de Karoshi, le chiffre pourrait atteindre en réalité 15 000.
Au Japon, plus d’un tiers des emplois sont non réguliers (38% aujourd’hui contre 20 en 1990), ce qui favorise le stress, la pression et un revenu relativement faible.
La pression sociale et la peur de faire échouer leur carrière entraînent les travailleurs, surtout des femmes, à faire de nombreuses heures de travail supplémentaire, souvent non payées. Pour qu’un suicide à cause de son travail soit reconnu comme tel, l’excès de travail doit être de 160 heures au cours du mois précédant. De quoi impressionner.
La France touchée par le travail destructeur
Selon l’institut CSA, 56% des français estiment que leur travail prend trop de place dans leur quotidien. A force de vivre dans l’urgence et de rester disponible 24 heure sur 24, le travail devient la priorité sur tout le reste. C’est ce qui amène de plus en plus souvent au burn-out, ce que le psychiatre Herbert Freudenberger qui a inventé le terme, définit comme « une brûlure interne ». Stress, épuisement physique et psychologique, dépréciation de soi-même, insomnie, sont souvent signe de burn-out.
Conclusion ? Ne travaillons pas trop, ça pourrait nuire à notre santé ! Sur ce, je vais faire une pause…