Des cerfs-volants font 3 morts en Inde
Le 15 août, jour de la Fête d’Indépendance de l’Inde, 3 personnes sont mortes égorgées par des fils de cerfs-volants.
Une fête célébrée dans les airs
Le 15 août 1947, l’Inde obtient son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. Depuis, ce jour est devenu une fête nationale que les habitants célèbrent en faisant voler des cerfs-volants.
D’apparence inoffensive, ces objets se sont pourtant révélés mortels à plusieurs reprises. Lundi et mardi, ce sont ainsi 3 personnes qui sont décédées à Delhi, à cause des fils des cerfs-volants.
Deux enfants, Saanchi Goyal, 3 ans, et Harry, 4 ans, ont été égorgés alors qu’ils observaient les ballets aériens depuis les toits ouvrants des voitures de leurs parents. Transportés en urgence à l’hôpital, aucun des deux enfants n’a survécu à ses blessures.
Un jeune homme de 22 ans, Zafar Khan, est également décédé en tombant de sa moto, parce que son cou avait été pris dans les fils.
Des manjas mortelles
Les manjas, ce sont les cordes utilisées pour faire voler les cerfs-volants. Il en existe deux versions : l’une, appelée « manja indienne », est faite de coton et est fragile, tandis que son homologue, la « manja chinoise » (bien que fabriquée en Inde) est fabriquée en nylon ou en tissu synthétique.
Le petit plus mortel de cette dernière est qu’elle est en général enduite de verre pilé ou de métal. L’objectif premier de ce « tuning » insolite est de pouvoir couper les cordes des rivaux lors de compétitions de cerfs-volants. La « manja chinoise » est en effet non seulement extrêmement solide, mais aussi particulièrement coupante, que ce soit sur du coton… ou de la peau.
Les deux petites victimes ont ainsi eu la gorge tranchée jusqu’aux cordes vocales, tandis que les plus chanceux qui ont survécu à des rencontres similaires n’ont eu droit qu’à quelques centaines de points de suture.
Interdites, mais toujours en circulation
Ces cordes ne blessent (ou tuent) pas que les humains. L’hôpital des oiseaux de Delhi (sisi, ça existe !) a ainsi annoncé avoir soigné des centaines de volatiles blessés par les fils des cerfs-volants.
Le gouvernement, ayant pris conscience des dangers de la « manja chinoise », ont prévu de la faire interdire : les contrevenants risquent 100 000 roupies d’amende (environ 1 300€) et jusqu’à 5 ans de prison. L’application de cette loi promet cependant d’être difficile en raison du nombre de cerfs-volants utilisés, et de la quantité de revendeurs impliqués.
Si vous êtes à Delhi lors de la prochaine fête nationale, on ne peut donc que vous conseiller de sortir couverts !