Grève et travaux : trois semaines de retard pour les crémations

Depuis plus d’un an, le crématorium de Pessac-Mérignac est en travaux, réduisant la capacité d’accueil du site. Ces dernières semaines, un préavis de grève a également couru, ce qui a compliqué les démarches des familles.

Des rénovations nécessaires

Le crématorium de Pessac-Mérignac est plus ancien de la région. Construit en 1982, il comporte quatre fours, ce qui en fait aussi le plus grand. Situé au milieu d’un parc, le bâtiment de plein-pied devait être rénové pour répondre aux normes environnementales en matière de pollution et de traitement des fumées.

Par ailleurs, l’ergonomie des lieux est repensée : jusqu’à présent, les salles de cérémonie côtoyaient la partie technique, et le manque d’isolation gênait le recueillement des familles. Les espaces d’accueil vont donc être agrandis et réorganisés pour apporter plus de confort.

Quant à la partie technique, elle a été transférée dans une annexe à l’arrière du crématorium, permettant du même coup la suppression de la cheminée qui nuisait à l’intégration du bâtiment dans son environnement.

Une grève aux conséquences positives

Les travaux se sont étalés sur plusieurs mois et n’ont que ralenti la fréquence des crémations. qui est passée d’une douzaine à sept par jour.

Cependant, l’annonce de la mutualisation des personnels de la municipalité a entraîné de nombreuses contestations, dont une grève des éboueurs. Chez le personnel du crématorium, seul un préavis a été diffusé, mais sans que rien ne soit clair à ce sujet. Cependant, l’annonce était suffisante pour suspendre les cérémonies : les pompes funèbres ne pouvaient en effet pas prendre le risque de les voir annulées au dernier moment.

Si cela a grandement compliqué les démarches des familles, obligées de reporter des obsèques pendant une quinzaine de jours, la grève a néanmoins eu un impact positif.

Elle a permis que les travaux, bruyants, se poursuivent en journée et sans interruption. Par conséquent, les habitants du Grand Bordeaux devraient bénéficier d’un crématorium flambant neuf et totalement opérationnel d’ici la fin de l’année.

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Crédit photo : Fabien Cottereau / Sud-Ouest