Yémen : 140 morts suite à des bombardements lors d’une cérémonie funéraire
Samedi, la capitale du Yémen, Saana, a été victime d’un bombardement aérien. L’attaque a touché un bâtiment dans lequel avait lieu une cérémonie funéraire. Plus de 140 personnes sont décédées.
Carnage aux funérailles
L’avion responsable du massacre a lancé deux missiles vers un bâtiment public dans lequel se déroulait une cérémonie de funérailles du père d’un membre du gouvernement des rebelles.
Si une des deux bombes a explosé non loin, l’autre a traversé les murs, et provoqué un incendie avant que le bâtiment ne s’effondre. Parmi les nombreuses personnes qui s’étaient rassemblées pour rendre un dernier hommage, une centaine a été tuée.
Une visée politique ?
Les équipes de secours et des volontaires ont tenté d’extraire des personnes coincées sous les décombres, certaines blessées, d’autres amputées suit à l’effondrement du bâtiment. Après que les ambulances ont évacué les blessé, les hôpitaux ont lancé un appel urgent au don de sang.
La chaîne Al-Masirah a indiqué que le maire de la capitale, Abdel Qader Hilal, figurait au bilan des morts. La cérémonie était organisée en hommage du père du général Jalal al-Rouichène, nommé ministre de l’Intérieur par le président Abd Rabbo Mansour Hadi mais resté en poste après la conquête de Sanaa par les rebelles en septembre 2014.
Une récidive de bombardements dans les lieux publics
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a exigé une enquête «rapide et impartiale» ainsi que la «traduction en justice des responsables». La coalition, qui est intervenue au Yémen en mars 2015, avait déjà été accusée par des organisations de défense des droits humains de toucher des secteurs civils dans ses raids.
Après l’échec de pourparlers de paix qui se tenaient au Koweït mi-août, au moins 14 personnes avaient été tuées dans des attaques touchant une école et des hôpitaux. Le 15 mars 2016, des raids aériens contre un marché dans la province de Hajja avaient fait au moins 119 morts selon l’Unicef. Selon l’ONU, on peut déjà compter plus de 6 700 morts suite aux conflits au Yémen.