Crash d’avion en Colombie : 71 morts
Lundi soir, un avion transportant 77 personnes, dont l’équipe brésilienne de Chapecoense, s’est écrasé en Colombie. Le crash a fait 71 morts.
Tout un pays en deuil
Seules 6 personnes ont survécu au crash de ce début de semaine en Colombie, près de l’aéroport José María Cordova de Rionegro. L’avion transportait l’équipe de football brésilienne Chapecoense, qui devait disputer le match aller pour la finale de la Copa Sudamericana, qui regroupe les meilleures équipes d’Amérique du Sud. À leurs côtés se tenaient leurs manageurs ainsi que des journalistes sportifs.
Les voyageurs venaient du Brésil et devaient atterrir à Rionegro, en Colombie. Ils auraient dû prendre un vol direct en charter mais les autorités aéro-civiles brésiliennes s’étaient opposées à ce type d’avion. De ce fait, les joueurs ont fait une escale en Bolivie avant de prendre un 2e vol, qui n’est jamais arrivé à destination.
Le crash a eu lieu dans le Cerro Gordo, une zone montagneuse très escarpée : les secours ne pouvaient y accéder que par voie de terre. Les conditions météorologiques très défavorables ont de plus ralenti leur intervention. Le bilan était au départ de 75 morts mais 4 des joueurs de Chapecoense n’étaient jamais montés dans l’avion. Au final, ce sont 6 personnes (dont 3 footballeurs, 1 hôtesse de l’air et 1 journaliste) qui ont survécu.
Le succès fulgurant de l’équipe, qui s’était révélée au cours du championnat, a rendu sa disparition d’autant plus brutale. Le Brésil a déclaré 3 jours de deuil national suite à la catastrophe, et la coupe d’Amérique du Sud a été suspendue par la Confédération de football (Conmebol).
Un crash aux causes encore inconnues
Pour l’heure, il est encore difficile d’établir les causes du crash. Les autorités ont enregistré un délai d’une heure entre le moment où l’avion a été porté disparu et celui où le crash a été enregistré. Un signal d’urgence avait été émis, invoquant des pannes d’électricité. Le secteur difficile (altitude élevée en raison de massifs montagneux, orages) a probablement compliqué le travail du personnel de vol, surtout avec du matériel défaillant.
Le manque de carburant est cependant une autre piste pour expliquer le crash, une théorie confortée par l’absence d’explosion de l’avion. La récupération des boîtes noires, en parfait état, permettra de retracer plus précisément les dernières heures du vol.