Quand l’urne funéraire est une oeuvre d’art
Marianne Larochelle est une céramiste et professeur de céramique. Elle s’est lancée un pari : faire d’une urne funéraire une véritable œuvre d’art.
Un métier, une passion, un art
C’est à l’âge de 5 ans que Marianne Larochelle commence à creuser dans son jardin et jouer avec l’argile. Depuis, l’artiste s’est prise de passion pour la céramique. « Je suis née là-dedans, explique-t-elle. J’ai commencé vers l’âge de cinq ans alors que j’habitais sur une terre argileuse. J’ai commencé à faire des petits pots. Ça a été une découverte et j’ai poursuivi la formation. » Depuis 26 ans, elle travaille en collaboration avec le Musée du Haut-Richelieu au Québec, qui accueille aujourd’hui trente urnes et huit pièces murales issues de sa collection.
L’urne funéraire personnalisée
Lors des funérailles d’un de ses proches amis, Marianne Larochelle a un déclic : il faut ajouter de la créativité au monde funèbre. En effet, aucune urne funéraire proposée ne représentait son ami, artiste. « Nous étions désolées devant le choix on ne peut plus banal. » avoue-t-elle. En guise d’urne funéraire, elle offre donc à l’épouse de son ami, un vase qu’elle avait fait.
Elle décide ensuite de lancer sa propre collection d’urnes funéraires fabriquées sur-mesure. Ainsi, chaque famille peut choisir l’œuvre unique qui ressemble à la personnalité et aux goûts du défunt. « On a l’impression que de terminer sa vie dans une petite boîte fabriquée en milliers d’exemplaires n’est pas représentatif de l’humain. On est tous particuliers. » explique-t-elle.
Grâce à cet art, la céramiste veut mettre en avant la vie de l’homme et non son décès. « Ça devient la dernière représentation d’une personne. Ça marque un départ mais c’est d’abord un hymne à la vie. Je travaille sur la vie des gens, pas sur leur mort. »
Pour plus d’information sur la céramique ou l’art de l’urne funéraire, voici une interview de Marianne Larochelle :
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