Des crânes et des momies : les obsessions de Christelle Rama

Christelle Rama est graphiste et photographe. À travers ses oeuvres, elle met en scène des crânes ou des momies d’animaux pour interroger son rapport à la nature et à la mort. Jusqu’au 4 juillet, elle expose ses travaux à la Galerie des Carmes à Toulouse.

Les petits Êtres de Christelle

Originaire de la Réunion, Christelle a fait l’armée puis étudié aux Beaux-Arts. Elle est actuellement photographe culinaire en Limousin. Depuis vingt ans, elle collectionne les animaux momifiés trouvés par hasard au gré de ses pérégrinations. Ils ont donné lieu à la collection Êtres, fruit d’une longue réflexion sur la mort et son côté poétique.

De ces petites momies, elle tire en effet des compositions et des histoires, parfois drôles, en assemblant des éléments puis en les photographiant. Si certaines pièces s’associent parfaitement, d’autres nécessitent le recours à de la colle et des épingles.

Sur fond bleu, les souris, poissons et autres grenouilles ressuscitent sous l’oeil tendre de leur créatrice et sont offerts à la curiosité des visiteurs.

Bienvenue chez les Aristocrânes

Christelle ne s’arrête pas aux momies. Entrée en contact avec le taxidermiste anglais Alain Dudley, elle prend en photo quelques crânes de sa vaste collection. Elle va ensuite s’inspirer de ces images pour donner corps à une vaste famille, dont les membres ont une personnalité indolente ou facétieuse perceptible au premier coup d’oeil.

Edwige Du Longbec, Gontrand ou encore Lady Day prennent vie grâce à quelques traits bien placés. Le squelette se fond dans une mise en scène plus vaste, faisant presque oublier leur origine un peu macabre.

Christelle Rama revendique une célébration de la vie dans ses travaux. Ce n’est donc pas un hasard si un pourcentage sur les ventes est reversé à l’association SOS Faune Sauvage.

L’artiste expose à la Galerie des Carmes de Toulouse jusqu’au 4 juillet, pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de l’événement.

Site internet de Christelle Rama

Crédit photo : Christelle Rama