600 réfugiés en Australie demandent à être euthanasiés
Des demandeurs d’asile arrivés en Australie ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent leurs conditions de vie et demandent à ce que l’on mette fin à leurs souffrances.
Une île loin d’être un refuge
Ils sont 900 réfugiés à être parqués par les autorités australiennes sur l’île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Parmi eux, 600 demandent à mourir pour ne plus avoir à subir des conditions d’hébergement déplorables.
C’est par une lettre ouverte publiée par l’avocat Julian Burnside que leur demande est apparue en ligne. Le peu d’espoir des réfugiés d’être acceptés par un nouveau pays et de voir leurs vies s’améliorer un jour les a poussés à proposer des solutions pour le moins radicales. Être « jetés dans l’océan », placés dans une « chambre à gaz » ou encore se faire « injecter du poison » semblent être des alternatives plus favorables que l’idée de vivre sur un îlot surpeuplé sans aucune perspective de futur.
Une situation catastrophique
Le gouvernement australien intercepte les bateaux des réfugiés pour les placer sur ses îles : l’objectif affichée est de limiter le risque de décès à l’approche des côtes, tout en dissuadant les trafics des passeurs. Des réfugiés ont pourtant trouvé la mort en raison des conditions de vie difficiles et de la violence induite par la proximité imposée par les autorités. Certains d’entre eux vivent au jour le jour depuis plus d’un an, « torturés et traumatisés » au quotidien.
Une grève de la faim a déjà été suivie par 700 demandeurs d’asile en janvier pour alerter les médias, sans résultats. Parmi eux, certains étaient allés jusqu’à se coudre les lèvres.
La demande d’euthanasie collective témoigne du désespoir de ces hommes, dont un seul a pu quitter l’île et trouver un travail. À l’approche des fêtes de Noël, on ne peut qu’espérer que l’Australie se décide à faire preuve de générosité et leur offre un cadeau un peu en avance…