Jean-François Mucig était un homme plutôt connu dans sa ville de Waremme, en Belgique. Tenancier d’une friterie, il a voulu que ses funérailles se fassent dans son établissement.
Un corps dans une friterie
Jean-François Mucig est décédé le lundi 15 juin après un combat de deux ans contre la maladie. Après avoir travaillé au restaurant D’ici & d’ailleurs, à la pizzéria La Luna ou à la papeterie Maximum, il avait repris avec un associé, Joël Ramet, la Friterie du Parc.
C’est dans sa friterie que son corps est actuellement exposé (Trop mainstream, le funérarium ? C’est vrai qu’on y fête d’autres évènements maintenant…) et c’est également là qu’auront lieu les funérailles, comme il l’avait demandé. « Pendant dix ans, nous avons travaillé ensemble ici. Et avant qu’il ne demande, j’avais déjà pensé à cela, » confie Joël Ramet.
Bien sûr, ils se sont demandés cela n’allait pas poser de problème avec les clients, mais le dilemme a vite été écarté. L’aspect logistique de la friterie l’emportait largement.
« Jean-François ne voulait pas aller dans un funérarium et comme il habitait dans un appartement, ce n’était pas possible qu’il repose chez lui. […] En plus, nous pouvons gérer les visites comme nous le souhaitons, même si nous avons bien dû mettre des heures. Pour Jean-François, reposer ici, c’est aussi une façon d’être entouré plus longtemps par ses proches et par ceux qui l’ont accompagné pendant son combat. C’est important pour lui car sa famille proche qui lui restait ne le voyait plus.«
Et les clients dans tout ça ?
Quand on demande à Joël s’il ne pense pas que les clients risquent d’être choqués par la présence du corps de Jean-François, il répond : « Qu’il soit ici vivant ou mort, qu’est-ce que ça change ? Oui, des clients vont peut-être être choqués qu’un mort repose là où ils ont mangé mais moi, ça ne me choque pas. »
Que l’on se rassure, ils n’ont pas pensé à continuer à servir des frites avec un lit funéraire entre les tables, la friterie est fermée le temps des funérailles. « Nous sommes actuellement fermés, mais dès lundi, nous recommençons. »
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