Au 16ème siècle, le memento mori était un objet branché pour décorer les bureaux. Il permettait de rappeler à l’homme sa nature mortelle.
L’art du memento mori
Initialement « Memento mori » est une locution latine qui signifie « Souviens-toi que tu vas mourir ». Petit à petit, l’expression devient une façon de nommer un genre artistique. Ces créations ont pour objectif que tout homme se souvienne de sa mortalité. Dans toute l’Europe du XVIème siècle, il était populaire de détenir ce genre d’œuvres, notamment celles du sculpteur Hans Leinberger, connu dans les années 1520. (voir photo ci-dessus)
La plupart des memento mori représente un cadavre avec un côté en squelette et l’autre en costume. L’idée véhiculée est « Je suis ce que vous serez. J’étais ce que vous êtes. Il est ainsi pour chaque homme ». Il ne sert donc à rien de s’attacher aux choses matérielles de la vie.
Statuette du prince René de Chalon
L’un des memento mori les plus célèbre est le Transi représentant le prince français René de Chalon tenant fièrement son cœur en l’air. C’est l’artiste Ligier Richier qui l’a effectuée en 1547 à la demande de sa veuve. La princesse ne voulait pas que son mari reçoive un hommage quelconque. Elle a donc demandé à l’artiste de confectionner une oeuvre d’art à l’effigie de l’homme. Elle se trouve actuellement à l’entrée de l’Eglise Saint-Etienne de Bar-le-Duc dans la Meuse.
Après la Renaissance
L’art du memento mori perdure après la Renaissance. Mais le rapport à la mort est plus subtil. Les statuettes sont moins macabres qu’au XVIème siècle.
Crédit photo : The Walters Art Museum / Creative Commons – atlasobscura – wellcomeimages
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