Il y a 10 000 ans, le premier massacre
C’est une découverte historique majeure. Des archéologues ont découvert au Kenya les traces d’un massacre entre nomades qui aurait eu lieu il y a 10 000 ans.
Une découverte unique en son genre
L’humanité a connu son lot d’épisodes violents mais, jusqu’à présent, ils semblaient concerner des populations sédentarisées. La découverte de Marta Mirazon Lahr (anthropologue) et de son équipe vient de faire changer la donne.
Les fouilles qui ont eu lieu dans la vallée du Rift au Kenya ont mis au jour les restes d’une trentaine de personnes apparentées à des chasseurs-cueilleurs. Les blessures des corps indiquent que ces hommes et femmes préhistoriques ont été attaqués par un autre groupe et laissés sur place.
D’après la chercheuse, il s’agirait du plus vieux massacre connu de l’Histoire puisqu’il remonterait à 10 000 ans. Le fait qu’il ait impliqué des êtres non sédentaires lui confère un caractère unique car c’est la première trace d’un épisode de guerre avant l’émergence de sociétés humaines.
Tortures et séquestration
Les squelettes, au nombre de 27 pour le moment, sont composés de restes d’hommes, de femmes et d’enfants. Certains des corps affichent des marques qui pourraient être liées à des projectiles. Un autre a une lame d’obsidienne, matériau utilisé pour fabriquer des armes, dans le crâne.
Une des victimes était une jeune femme enceinte. Un foetus a été retrouvé dans sa cavité abdominale. Sa position, assise, jambes et bras croisés, laisse présager qu’elle avait été attachée.
La raison du conflit reste encore à déterminer. Le groupe se trouvait à proximité du lac de Turkana, dans une zone fertile, ce qui laisse présager un massacre pour de la nourriture. D’un autre côté, ce n’est pas comme si les êtres humains avaient besoin de beaucoup de prétextes pour se taper dessus, Préhistoire ou non…
Reportage (en anglais) sur la découverte :